Le 10 novembre, la douane de Noé a intercepté, dans le sud-est de la Côte d’Ivoire, deux passeurs en compagnie de 80 enfants mineurs tous de nationalité nigérienne. Selon un communiqué des douanes ivoiriennes, ces enfants voyageaient dans deux bus de transports en provenance du Niger et à destination d’Abidjan.
Au Niger, cette annonce a suscité l’indignation de certains acteurs comme l’ONG Ecole Parrainage et Action de Développement (EPAD). Au micro du Studio Kalangou, Sidikou Moussa, coordonnateur de cette organisation déclare : «…mon indignation, c’est surtout du fait que ce soient les douaniers qui interceptent ces bus-là, alors qu’il y a sur les frontières la police, la gendarmerie et ce n’est que la douane de Noé qui a pu quand même faire l’identification ».
Il ajoute plus loin que cette problématique «… met à nu tous les efforts consentis dans le cadre de l’accord de coopération multilatéral en matière de lutte contre la traite des personnes ».
En effet, l’Agence nationale pour la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants (ANLTP/TIM) a signé plusieurs accords avec divers organismes afin de lutter contre le trafic d’êtres humains. Le gouvernement a même institué, en 2015, une journée Nationale de mobilisation contre la traite des personnes, célébrée chaque 28 Septembre.
Pour le moment, le manque de réaction des autorités compétentes sur ce dossier fait place à diverses spéculations.