Au Niger, l’harmattan s’installe progressivement à partir de novembre. Il est caractérisé par des températures froides (la nuit). Et, de jour comme de nuit, un vent sec accompagné de poussière souffle sur le pays.
Interrogée par Studio Kalangou, madame Aminou Nafissa, prévisionniste à la direction de la métrologie du Niger explique: «…déjà que le sol est sec, les particules de sable sont suffisamment légères pour être entrainées dans l’atmosphère. Donc lorsqu’il y a un renforcement de vent en surface, c’est toujours accompagné d’un soulèvement de poussière ». C’est ce qui explique notamment le fait qu’il y a « beaucoup de poussière en suspension dans l’atmosphère ».
Il faudrait également rappeler que cette poussière provient en grande partie de la dépression du Bodélé située au nord du Tchad. Cette dépression est tout simplement considérée comme l’endroit le plus poussiéreux du monde car elle engendre plus de 120 millions de tonnes de poussière par an, peut-on lire sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia.
Interrogé par le Studio Kalangou, le pneumologue Soumana Alfazazi, du centre national de lutte contre la tuberculose et des maladies respiratoires, précise qu’il faut absolument se protéger « parce que c’est dans la poussière qu’il y a les germes » qui sont, par ailleurs, les principales causes des maladies respiratoires pendant cette période particulièrement chez les enfants.
La prévisionniste précise que: «cette situation devrait normalement continuer jusqu’en février » prochain. En attendant, les nigériens se protègent comme ils peuvent.