Niger / Le « rôle de l’Action Civile Militaire » dans la lutte contre l’insécurité débattu à Bankilaré entre civiles et FDS

La section « Action Civile Militaire » du G5 Sahel basée à Bankilaré dans la région de Tillabéry, autorités départementales et les forces de défense et de sécurité de la localité étaient…
Niger / Le « rôle de l’Action Civile Militaire » dans la lutte contre l’insécurité débattu  à Bankilaré entre civiles et FDS

La section « Action Civile Militaire » du G5 Sahel basée à Bankilaré dans la région de Tillabéry, autorités départementales et les forces de défense et de sécurité de la localité étaient dans des échanges du 26 au 27 février 2019 dans ladite localité. C’est avec l’appui de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) avec pour objectif de sensibiliser les participants sur la gestion des frontières.

Dans une interview accordée au studio kalangou, l’officier Aliou Kadadi explique que « les échanges ont porté sur l’insécurité et la sécurité, ensuite la collaboration entre les forces de défense et de sécurité avec les populations civiles ».

Avec les attaques à répétition que vit le Niger et l’afflux des migrants, la collaboration entre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité au niveau des frontières  s’avère délicate pour la stabilité de la sous-région ouest africaine. C’était l’un des objectifs de la rencontre : instaurer un climat de confiance entre les populations et les forces de sécurité. L’un des préalables est de faire connaitre les troupes militaires et les structures en place aux populations. C’est ce que rappel l’officier Aliou Kadadi : «… expliquer le rôle de l’Action Civile Militaire, si l’Organisation Internationale de la Migration et d’autres organisations internationales sont présentes, c’est parce qu’il y a un problème de sécurité qui se pose ».

La résolution des conflits et la construction de la paix nécessitent une collaboration des populations avec les forces de l’ordre. Ce qui justifie explicitement que la résolution des conflits et la lutte contre les bandits armés ou tout autre semeur de troubles n’est plus uniquement l’affaire de l’armée. Il s’agit également d’agir, au plus près, dans les domaines socio-économiques. Instaurer une nouvelle stratégie de lutte impliquant alors divers acteurs avec des fusions civilo-militaires. L’officier Aliou Kadadi précise que « l’insécurité est un problème global auquel chacun doit apporter sa pierre à l’édifice pour sa résolution, c’est à cet instant que nous serons en mesure d’affronter nos adversaires multiples ».

Pour rappel, le Niger partage des frontières terrestres avec ses 7 pays voisins : l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Nigeria et le Tchad, pour un total de 5 697 km. Ce qui explique la nécessité d’accentuer les opérations de sécurité des frontières en collaboration avec des services d’immigrations.