Les autorités de la transition du Niger ont abrogé le 27 novembre 2023, la loi 036-2015 qui criminalisait depuis huit ans le trafic de migrants dans le pays. Agadez, située à près de 1000km au Nord de Niamey la capitale, est la région la plus touchée par l’impact de cette loi qui a mis à rude épreuve l’économie de la zone. Dans son application, cette loi a entraîné des conséquences humanitaires et économiques au Niger, particulièrement dans la région d’Agadez où plus de 5000 personnes se sont retrouvées au chômage et plusieurs milliers de migrants bloqués selon l’observatoire régional de la migration. Son abrogation est donc perçue comme un ouf de soulagement par la population et les organisations de la société civile qui ont décrié la loi aux premières heures. Les activités migratoires ont repris et plus d’une centaine de véhicules transportant des migrants quittent chaque mardi par la voie officielle à destination de l’eldorado via la Libye et les côtes méditerranéennes.
- Alors, comment cette décision d’abrogation de la loi 2015 a été accueillie à Agadez ?
- Quels sont les enjeux socio-économiques pour la région ?
- Et comment cette loi doit être bien encadrée ?
Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, nous avons invité
- Monsieur Ibrahim IXA, 2em vice-président du conseil régional d’Agadez ;
- Issouf Emoud, coordonnateur régional du mouvement M62 Agadez ;
- Abdouramane Amma dit Addou, membre du syndicat des transports voyageur Route Dirkou ;
- Moussa Bachir, juriste et défenseur de droits humains Agadez ;