Paludisme / Au Niger, la lutte contre cette maladie passe par la chimio-prévention et la sensibilisation contre l’automédication

La chimio-prévention est un moyen qui sert à prévenir le paludisme en donnant « aux enfants de 3 mois à 5 ans des comprimés » a indiqué au Studio Kalangou Dr Djermakoye…
Paludisme / Au Niger, la lutte contre cette maladie passe par la chimio-prévention et la sensibilisation contre l’automédication
Un diagnostique négatif du paludisme © Lilia Gerberg / President's Malaria Initiative - Source : flickr.com

La chimio-prévention est un moyen qui sert à prévenir le paludisme en donnant « aux enfants de 3 mois à 5 ans des comprimés » a indiqué au Studio Kalangou Dr Djermakoye Hadiza Jackou, qui est la coordinatrice du programme national de lutte contre le paludisme.

Cette stratégie de lutte permettra de « diminuer le nombre de cas de paludisme de 75%… avec comme objectif de couvrir 4 millions d’enfants » répartis sur 61 districts sanitaires du territoire nigérien.

Cependant, dans certains cas, cette méthode reste obsolète puisque les parents ne respectent pas les consignes de l’agent de santé. En effet, Dr Djermakoy Hadiza Jakou affirme que la prise régulière des comprimés n’est pas souvent effective selon les circonstances : « Il faut vraiment que les mères assurent la prise du deuxième et du troisième jour. Et vraiment, tant qu’on ne donne pas aux enfants les deux derniers comprimés, cette chimio-prévention sera complètement inefficace ».

Au niveau du district sanitaire de Dakoro, dans la région de Maradi, c’est l’automédication qui porte un coup de frein dans la lutte contre le paludisme. Au micro de Studio Kalangou, le Dr Inoussa Gondah qui est médecin chef du district de Dakoro déplore la situation : « Les gens, quand ils ont le palu, d’abord ils prennent seulement du paracétamol, ou de l’aspirine, ou Efferalgan ou Doliprane ou autre chose qui casse la fièvre. Et alors, le germe est en train de parasiter, en train de détruire les hématies qu’on appelle communément les globules rouges. Donc voilà le grand problème qu’on rencontre actuellement… ».

Une négligence qui ne fera qu’amplifier le nombre de cas de paludisme grave et donc potentiellement mortel. C’est pour cela que le Dr Inoussa Gondah lance un appel de « conscientisation » à l’endroit de la population afin qu’elle prenne l’habitude de fréquenter régulièrement les formations sanitaires au moindre problème.