Les pays du Sahel, le Burkina Faso, le Niger et le Mali, actuellement réunis sous l’Alliance des Etats du Sahel (AES), traversent une crise sécuritaire et politique sans précédent. Le 28 janvier dernier, ces pays avaient exprimé leur désir commun de quitter la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La semaine dernière, lors d’une session extraordinaire, la CEDEAO a mis en place des mécanismes de réconciliation avec ces nations.
Le Parlement de la CEDEAO s’est réuni à Kano, au Nigéria, du 20 au 25 mai 2024, pour sa deuxième session extraordinaire de l’année. À l’issue de cette réunion, plusieurs décisions importantes ont été prises, notamment deux visant à adresser la crise dans le Sahel.
Premièrement « la création d’une Commission Adhoc dénommée Commission Adhoc de facilitation, de médiation et de réconciliation pour le Burkina-Faso, le Mali et le Niger avec pour objectif de trouver des compromis entre les Etats membres désireux de quitter la CEDEAO et les instances dirigeantes de la Communauté. »
Deuxièmement « mener des visites de terrains pour comprendre et aider à aplanir les incompréhensions entre le Benin et le Niger au sujet de récentes tensions observées entre les deux pays frontaliers.»
En outre, la CEDEAO a lancé un appel aux autorités du Niger, du Mali et du Burkina Faso pour poursuivre le dialogue afin de préserver la démocratie dans cette région.
Cette session s’est tenue au lendemain d’une réunion d’experts à Niamey, visant à formaliser les textes régissant le fonctionnement de la future Confédération entre les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).