« En réalité, on ne parle d’éducation inclusive que théoriquement, surtout au niveau supérieur » a indiqué au micro de Studio Kalangou Bawa Idi, Secrétaire Général de l’Association des Elèves et Etudiants Handicapés du Niger, lors du forum du Studio Kalangou sur cette thématique. Pour lui, l’éducation inclusive est beaucoup plus présente au niveau de « la Base I et II [primaire et secondaire], parce qu’à ce niveau, même les enseignants sont pris en charge en termes de formation et de sensibilisation ».
Par exemple, au niveau de l’université Abdou Moumouni de Niamey, Bawa Idi indique que pour un handicapé locomoteur « rien qu’avoir l’accès à certaines salles représente tout un problème » du fait qu’il n’y a pas de rampes d’accès prévues pour ces étudiants.
Même s’il est vrai que des efforts sont en train d’être faits par certains enseignants de l’université Abdou Moumouni de Niamey, il rappelle que ce n’est pas suffisant. D’autant plus qu’il existe des textes mais qui « sont mal appliqués ».
Au micro du Studio Kalangou, Moussa Garba, un étudiant malvoyant à l’université Abdou Moumouni de Niamey pointe du doigt les difficultés à poursuivre ses études au même titre que les autres étudiants, notamment en termes de délais. Pour lui, afin de pouvoir correctement achever son examen, un étudiant malvoyant aura besoin de « 30 à 45 minutes » supplémentaires qu’un étudiant ne souffrant pas de cet handicap « et cela n’est pas en train d’être fait ».
Le conseiller technique du Rectorat de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, Mahaman Alio reconnait que pour le moment il n’y a pas de « dispositions spécifiques prises une fois que l’étudiant [souffrant d’un handicap] est à l’Université » puisque le cadre technique et pédagogique n’y est pas.