Depuis plusieurs années, en cette période du début de l’harmattan, la société nigérienne de charbon (SONICHAR) procède à la maintenance de ses machines qui produisent l’électricité à partir de son usine à charbon d’Annou Araren, à quelques dizaines de kilomètres d’Agadez. Une énergie utile pour l’exploitation de l’uranium des mines d’Arlit, mais aussi distribuée, par la nigérienne d’électricité, aux habitants principalement d’Arlit, Tchirozérine et Agadez, capitale de l’Aïr.
A partir du 22 novembre et pour trois semaines, la fourniture d’électricité est rythmée par un délestage tournant, précise un communiqué radio de la nigérienne d’électricité. Ce qui pose problème à certains habitants qui ne comprennent pas. « … Ce n’est pas le moment pour les coupures. En ce moment, c’est la fraîcheur, et par conséquent, on ne consomme pas trop » argumente un habitant de la ville d’Agadez interviewé par Studio Kalangou.
Pour un autre habitant « Ce délestage tombe à un moment où, on s’attend le moins. » et d’ajouter « Ce délestage dérange tout le monde : nos enfants qui étudient ; nos bureaux, on ne peut pas les occuper quand il n’y a pas l’électricité ». Pour d’autres, ce délestage est inconcevable puisque c’est le moment de l’année où l’on tire le moins sur la consommation de l’électricité dans la région d’Agadez. Les températures de ce mois de novembre oscillent entre 18 et 34°C, elles vont encore baissées jusqu’à 14°C en décembre et janvier. Un autre interviewé ne cache pas son étonnement et son inquiétude : « Si on doit vivre des situations pareilles en période de froid ; je me demande à quoi il faut s’attendre en période de chaleur ? » car d’habitude, c’est en période de chaleur que les coupures d’électricité sont fréquentes à cause de la surchauffe des groupes des centrales thermiques. A cela s’ajoute la forte demande de l’énergie des ménages, entre mars et juillet où l’ensemble des grandes villes du Niger sont impactées par le manque d’électricité.