Au sortir de la campagne pastorale 2019, Diffa enregistre un déficit des besoins fourragères de près de 50%. Ce déficit touche particulièrement le centre de la zone pastorale et presque l’intégralité du département de N’Gourti qui constitue la limite nord de la zone. Les zones stratégiques et de fortes potentialités ne sont pas accessibles compte tenu de l’insécurité, a expliqué Hassane Ardo Ido, administrateur de l’antenne régionale AREN de Diffa : « il y a des enlèvements de troupeaux. Il y a des enlèvements de personnes et des demandes de rançons.»
Cette situation jugée difficile pourrait être critique dans les mois à venir, selon Hassane Ardo Ido.
Cependant, la concentration d’animaux aux alentours de Diffa est justifiée par le fait que Diffa est un centre d’écoulement, c’est-à-dire favorable à la vente de bétail ainsi que des produits dérivés de l’élevage, explique l’administrateur de l’antenne régionale AREN-Diffa. C’est également à partir de la ville de Diffa que les animaux accèdent à la vallée de la Komadougou Yobé, poursuit l’administrateur de l’antenne régionale AREN-Diffa.
Face à cette situation déficitaire, la seule option, avant la période de soudure, reste la transhumance, explique Hassane Ardo Ido, : « il va falloir que l’Etat prenne des mesures pour mettre à la disposition des éleveurs des intrants zo-alimentaires qui sont nécessaires pour accompagner cette période de soudure. ».
REPORTAGE DE MOCTAR HAMIDOU