Les jeux rodéos, ou course de voitures sont devenus un fléau dans la capitale nigérienne, où les abords de certains établissements servent de terrains favoris. C’est le cas du complexe d’enseignement secondaire (ex CEG 25 de Koira Kano). Mais depuis l’accident qui a couté la vie à deux (2) élèves et blessé grièvement deux (2) autres le 20 février 2020, les autorités ont réagi. « Il y a eu plusieurs accidents dans la ville de Niamey. Tout récemment, il y a eu un accident mortel avec deux (2) morts… Nous ne pouvons pas continuer à regarder sans agir », a déclaré Mouctar Mamoudou, président de la délégation spéciale de la ville de Niamey.
En effet, ce jeu dangereux communément appelé ‘‘drift party’’, qui consiste à rouler dangereusement avec les voitures, en faisant des cercles à une vitesse folle, est beaucoup apprécié par les adolescents.
Suite à la recrudescence de ces accidents dus à ces jeux dans la capitale, le président de la délégation spéciale de Niamey a, dans un communiqué le 21 février 2020, rappelé l’interdiction formelle de ces jeux de voitures à la population. Et à l’intention des contrevenants, il a rappelé les dispositions de l’article 130.1 du code pénal : « le fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessure de nature à entrainer une mutilation… est puni d’un (1) ou deux (2) ans d’emprisonnement et d’une amande de 20.000 à 200.000 FCFA »,
Mouctar Mamoudou a sollicité la collaboration de la population, de tous les cadres structurels de l’éducation et les responsables de la ville, et les a invités à appeler la police sur le numéro vert mis à leur disposition : 8383 (accessible gratuitement sur Airtel) pour dénoncer toutes pratiques de ce genre sur le champ. « La loi sera appliquée dans toute sa rigueur », a conclu le président de la délégation spéciale de Niamey.
Interview de Mouctar Mamoudou président de la délegation de Niamey