Depuis un certain temps, le Bureau Nigérien du Droit d’Auteur (BNDA), établissement public à caractère professionnel, est devenue la cible de critiques des artistes qui ne parviennent plus à vivre de leur art.
L’institution est chargée de protéger et de défendre les intérêts patrimoniaux et moraux de ses membres au Niger et à l’étranger. Elle est également chargée d’encourager la créativité nationale, de percevoir et répartir les redevances des droits d’auteur et de lutter contre la piraterie. Les artistes pointent du doigt le système des distributions forfaitaires organisé par le BNDA et estiment dérisoires les redevances.
Face aux récriminations des artistes, Zarami Fadji, la directrice générale du BNDA, explique « le Niger n’est pas en retard en matière de législation par rapport aux droits d’auteurs. Il existe un arsenal juridique en matière de protection des droits d’auteurs. La loi a tout prévu et s’adapte aux nouvelles réalités ». Elle accuse l’imperfection du processus d’enregistrements des œuvres artistiques dans les registres par les régisseurs lors des diffusions au niveau des radios et télés. Le BNDA ne fait que comptabiliser le nombre de passage consigné dans ces registres afin de déterminer le montant de la redevance. Et ce montant de la répartition peut atteindre trois à quatre millions par groupe. Consciente des lacunes observées, et afin d’accroitre les retombées artistiques, la directrice générale du BNDA annonce qu’une vaste campagne de sensibilisation est déjà en cours pour amener les utilisateurs à respecter leurs devoirs. Elle prévoit de faire appliquer la loi au besoin.