Même au niveau mondial, on compte peu de femmes sur la scène politique. Ce constat est encore plus vrai pour le continent africain, en général, et pour le Niger, en particulier. Pour réduire les écarts et favoriser leur accès aussi bien en politique qu’en institutions, le Niger a adopté une loi en octobre 2019, pour faire passer les quotas des femmes en fonctions électives de 15 à 25 %, et de 25 à 30 % en fonctions nominatives. Malgré cette nouvelle loi au Niger, les femmes manquent toujours de visibilité, surtout en ce qui concerne la politique.
Mme Mounkaila Adama, la consultante en participation politique et autonomisation des femmes à ONU FEMMES Niger, au micro du Studio Kalangou, nous en parle : « Ce n’est pas seulement au Niger, les femmes n’ont pas une bonne visibilité au niveau de la participation politique. Il y a des efforts qui ont été faits, certes, notamment la nouvelle loi sur le quota qui a été adoptée à l’assemblée… C’est vraiment une bonne chose pour les femmes, surtout que les élections approchent, elles doivent saisir cette occasion pour être au-devant de la scène ». C’est dans ce sens que l’ONU FEMMES apporte son soutien au ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant pour sensibiliser le plus de femmes possibles. Pour Mme Mounkaila Adama, le renforcement de leur présence en politique passe par deux choses importantes, s’enrôler d’abord, puis candidater aux élections ensuite. Elle conclut en affirmant que : « Seule les femmes savent ce qu’elles veulent, ce n’est pas les hommes qui vont leur donner leur place, elles doivent lutter pour trouver cette place. »
Interview de Mme Mounkaila Adama,consultante en participation politique et autonomisation des femmes à ONU FEMMES Niger