Après les incendies des différents marchés de la capitale dont celui de Karam Karam le 16 février dernier, c’est autour de la ceinture verte de se plier aux colonnes des flammes qui l’ont envahie le vendredi dernier (13 mars 2020). Ces feux d’une intensité inouïe ont littéralement embrasé les zones situées aux alentours de la Blue Zone de Niamey. On ne dénombre aucune perte en vies humaines mais plus de 130 moutons, 4 vaches, plusieurs concessions et des boutiques ont été dévastés par les feux.
Concernant les causes de cet incendie, Mahamadou Soumana, un des sinistrés, explique au micro du Studio Kalangou que c’est un vendeur de haricot qui serait à l’origine de l’incendie. Tout serait parti d’un gaz non contrôlé dont les flammes aurait atteint les pailles des alentours. Pour l’appel à la solidarité, il affirme « j’ai tout perdu dans les flammes en dehors des habits que je porte. Nous n’avons reçu aucune aide extérieure et nous restons ouverts à toutes les bonnes volontés ».
Le marché de Tagabati était, également, sous les flammes, ce dimanche 15 mars 2020, en marge des manifestations de la société civile.
24h après, le procureur de la république, Chaibou Samna, était sur place, il s’exprime au micro de nos confrères de la Radio et Télévision Ténéré : « Au stade actuel, on a enregistré 3 morts… 3 blessés dont 2 graves. Maintenant la police judiciaire est sur le terrain pour mener des investigations pour déterminer les circonstances dans lesquelles s’est arrivé. ». Il suggère de ne pas tirer de conclusions hâtives et de laisser les autorités compétentes mener l’enquête.
Avec trois incendies en moins d’un mois, la capitale doit se questionner sur les mesures de sécurisation des zones touchées. Un dialogue, entre les différentes parties, autorités et syndicats des commerçants, peut aboutir à des solutions pour préserver notre belle capitale et ses magnifiques lieux et marchés.
Interview procureur de la République
Reportage de l’ incendie dans la ceinture verte