Dans le communiqué du conseil des ministres du 07 avril 2020 à Niamey, un projet de loi portant sur l’interception de certaines communications émises par voie électronique a été adopté au Niger. La mise en œuvre d’une telle loi dans un pays démocratique comme le Niger fait poser plusieurs questions. Selon Cyriaque Gbogou, le vice-président du réseau AFRICTIVISTE, joint a Dakar par le Studio Kalangou « lorsque ces types de loi sont mis en place, c’est déjà pour un contrôle de toutes les communications ». Et Cyriaque Gbogou d’ajouter : « La communication qui devrait être normalement privée ne le serait plus sous cette loi ». En ce qui concerne la possibilité qu’une pareille loi ait des avantages, notre interlocuteur déclare : « Une loi de contrôle des communications électroniques aurait des avantages pour les gouvernants ; mais pour nous citoyens, cela peut être un désavantage ».
Mais pour les autorités nigériennes, l’adoption de ce projet de loi découle de la nécessité de concilier l’exercice des libertés avec les impératifs de sécurité nationale.
Interview de Cyriaque Gbogou, vice-président du réseau AFRICTIVISTE