Maradi : A Gadabédji, les éleveurs confrontés au manque de pâturage

L’élevage constitue la deuxième mamelle économique du Niger venant juste après l’agriculture. Il contribue au produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 12 % selon un article du ministère de…
Maradi : A Gadabédji, les éleveurs confrontés au manque de pâturage
Berger touareg se préparant à attacher ses moutons pour la nuit © IRD - Bernus Edmond - Source : www.indigo.ird.fr

L’élevage constitue la deuxième mamelle économique du Niger venant juste après l’agriculture. Il contribue au produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 12 % selon un article du ministère de l’élevage nigérien datant d’avril 2018 disponible ici.

Cette activité est pratiquée dans les régions nord, sud et est du pays. Le Niger est un grand pays exportateur de bétails. Le cheptel nigérien est principalement constitué de bovins (11 377 313 têtes), d’ovins (11 115 952 têtes) , de caprins (14 883 559 têtes), de camelins (17 201 855 têtes) , des équins (243 310 têtes)  et des asins (1 731 450 têtes) en 2014 selon un document sur l’élevage de l’Institut national de la statistique disponible ici.

Le Niger est aussi un grand pays exportateur de bétails avec  45 961 têtes de bovins, 68 751 têtes d’ovins, 131 661 têtes de caprins, 9 838 têtes de camelins et 28 549 têtes d’équins et d’asins exportées en 2013.

Le pays est divisé en trois zones pastorales : une zone sahélo-soudanienne d’élevage sédentaire, une zone sahélienne où l’élevage est pratiqué à titre principal et une zone sahélo-saharienne où seule la pratique de l’élevage est possible.

Cependant cet élevage rencontre beaucoup de difficultés notamment le manque d’espace vert réservé uniquement au pâturage. Cela constitue un sérieux frein au développement de l’élevage nigérien d’autant plus que l’alimentation du cheptel est principalement composée d’herbe. Aussi à ce problème s’ajoute celui du conflit entre éleveurs et agriculteurs.

Dans la commune de Gadabedji (département de Bermo, région de Maradi) la situation pastorale devient de plus en plus critique. Doullou Boubacar éleveur fait un état des lieux de la situation « maintenant les animaux ont beaucoup de difficultés car non seulement ils sont affamés mais également le pâturage n’est pas consistant » puisqu’il ne contient pas suffisamment de substances nutritives explique-t-il.

Pour un élevage productif et réussi, il est essentiel d’avoir beaucoup d’espace vert et d’aliments suffisants pour le bétail. Mais dans cette période allant de mars à juin cela se trouve être difficile, car non seulement la chaleur a asséché l’herbe, mais aussi les éléments complémentaires de l’alimentation du bétail qui sont le son et les céréales coûtent chers.