La région d’Agadez occupe 52,7 % de la superficie totale du Niger. Elle est la zone minière par excellence du pays avec ses mines mais également frontalière avec le Maghreb (Libye et l’Algérie). Un passage obligé des migrants pour rejoindre l’Europe.
La migration irrégulière a amené les autorités nigériennes et européennes à travailler sur cette problématique. Un périple tumultueux et périlleux pour les migrants. Les actions combinées des deux autorités ont ralenti le phénomène. Cela a mis terme à un business lucratif sur toute la filière mettant ainsi au chômage les différents acteurs. Aussi, la fermeture du site d’exploitation aurifère du Djado par l’Etat du Niger en février 2017 a porté un coup dur pour ce secteur informel, non réglementé.
Ces évènements ont augmenté l’insécurité dans la ville d’Agadez. Les populations de ladite ville assistent à la circulation de la drogue, des braquages, des viols mais aussi d’enlèvement de véhicules selon Azizou Chefou Abdulkarim, responsable de l’association Jeunesse nigérienne au service du développement durable (JNSDD AIKIN KASA). Cela a conduit l’association a initié une formation sur la thématique « Jeunes et réseaux sociaux dans la lutte contre l’insécurité ». C’est un moyen pour impliquer les jeunes dans la sécurité de leur ville par le biais des technologies d’information et de la communication afin de contribuer à la paix et la quiétude sociale a expliqué Azizou Chefou Abdulkarim : « nous pensons que ces jeunes, en utilisant leur téléphone portable peuvent aider les forces de l’ordre pour endiguer ce fléau qu’est l’insécurité. »
La participation des forces de sécurité dans cette formation est un moyen pour l’association de créer un climat d’entente entre ces deux composantes de la population pour une meilleure collaboration a confié Azizou Chefou Abdulkarim au micro du Studio Kalangou. « La jeunesse représente plus 70% de la population nigérienne. Si les jeunes sont sensibilisés dans ce combat, nous pensons qu’on peut avoir un résultat très appréciable. Et c’est ça la contribution de la jeunesse du Niger pour le service du développement durable » conclut Azizou Chefou Abdulkarim, responsable de l’association Jeunesse nigérienne au service du développement durable (JNSDD AIKIN KASA).
Interview de Azizou Chefou Abdulkarim