Lors de sa tournée africaine en août 2018, Theresa May, première ministre britannique annonçait à Pretoria (Afrique du Sud) l’ouverture des ambassades dans les capitales tchadienne et nigérienne. La présence diplomatique effective au Niger et au Tchad a pour objectif de « combattre l’instabilité dans l’une des régions les plus instables du continent » selon la cheffe du gouvernement.
La présentation des lettres de créances de la première ambassadrice résidante de la Grande Bretagne au Niger le 29 septembre 2020, Catherine Inglehearn, est la consécration de l’ouverture de ladite ambassade à Niamey.
La coopération britannique au Niger
Selon Catherine Inglehearn, ambassadrice britannique au Niger, la raison pour laquelle la Grande Bretagne a décidé d’ouvrir une ambassade à Niamey c’est parce que « nous avons déjà un programme de développement, d’assistance assez extensif, assez important que nous avons géré de loin. Nous avons remarqué que ce serait bien d’avoir une présence ici, plus immédiate afin de mieux gérer les programmes que nous avions déjà… ». Cette nouvelle approche, selon l’ambassadrice leur permettra d’avoir plus de portée et d’homogénéité dans leurs programmes au Niger. Les différentes ouvertures d’ambassades britanniques à Niamey, à Ndjamena et à Nouakchott s’expliquent par le besoin du Royaume-Uni à comprendre la situation sécuritaire au Sahel.
La présence britannique au Niger justifie une meilleure approche sur l’aspect humanitaire « nous avons aussi des programmes qui priorisent la santé de la reproduction… nous avons des programmes assez importants aussi qui soutiennent l’éducation pour tous mais surtout des filles. Pour nous, c’est très important de voir les filles qui complètent l’enseignement secondaire, pas seulement le primaire.».
Selon Catherine Inglehearn, des études ont démontré que les filles qui achèvent leur cursus scolaire du secondaire, deviennent des piliers dans le développement économique d’un pays.
Les programmes de développement abordés au Niger par la Grande Bretagne touchent également l’éducation et la promotion de la langue anglaise à travers l’assistance universitaire, les écoles et les clubs d’anglais. Catherine Inglehearn a évoqué une bourse « pour étudier dans les universités de la Grande Bretagne ». Cette bourse s’adresse aux personnes qui parlent suffisamment l’anglais et ayant une expérience professionnelle de deux ans. Les candidatures ont été ouvertes depuis le 03 septembre 2020 et se poursuivent jusqu’au 03 novembre 2020, les informations sont disponibles à cette adresse https://www.chevening.org
L’interview de Catherine Inglehearn, ambassadrice britannique au Niger