La communauté des religions endogènes du Bénin a célébré, le 10 janvier 2021, la fête du vaudou. Cette année, la célébration intervient dans le contexte de la pandémie de COVID-19, impactant le déroulement des cérémonies, comme l’indique Dr Raymond ASSOGBA, membre des religions endogènes et professeur à l’université d’Abomey Calavi au Bénin. « La pandémie de covid-19 a eu un impact sur la célébration de cette année ».
La célébration de ce culte religieux draine beaucoup de monde « lorsque le vaudou se manifeste, les populations sortent » explique Raymond ASSOGBA. Avec la pandémie de covid-19, le respect des gestes barrières ainsi que les consignes sanitaires sont essentiels. Une situation qui a amené l’association des religions endogènes à demander « à chaque ‘’hounon ‘’ ou chaque responsable de vaudou de célébrer le 10 janvier strictement dans les limites territoriales de chaque vaudou » a indiqué Raymond ASSOGBA au Studio Kalangou. Ce communiqué indiquait aux adeptes de ne pas jouer le tam-tam pour éviter des grands rassemblements lors des célébrations.
Durant les festivités, des activités culturelles sont organisées, elles consistent principalement à « l’accomplissement de rituels, de revitalisation de chaque vaudou » a expliqué Raymond ASSOGBA, membre des religions endogènes. De la danse, de la musique, des chants rythment les célébrations. Ces activités tissent des liens forts de sociabilité, a conclu le professeur.
On estime à environ 4 000 ans l’existence du culte vaudou. Nom tiré de la langue FON du Bénin, aujourd’hui le culte est pratiqué par des centaines de milliers d’adeptes dans ce pays ainsi qu’en Amérique, où il a été importé par les Africains amenés de force pour travailler dans les plantations de canne à sucre.
Le terme vaudou ou vodun, désigne au Togo et au Bénin (ancien Dahomey) les dieux ou les puissances invisibles que les hommes essaient de se concilier, individuellement ou collectivement, pour s’assurer une vie heureuse.
Interview de Raymond ASSOGBA