Faux, la vidéo d’exactions commises par les forces de sécurité n’est pas du Niger

Le 19 mai dernier, des nigériens se sont vus pris à partie par des jeunes en Côte d’Ivoire. Des violences nées suite à la vidéo devenue virale sur la toile…
Faux, la vidéo d’exactions commises par les forces de sécurité n’est pas du Niger
Image d'illustration / CC - Faride Boureima - Studio Kalangou

Le 19 mai dernier, des nigériens se sont vus pris à partie par des jeunes en Côte d’Ivoire. Des violences nées suite à la vidéo devenue virale sur la toile ivoirienne. Pour cause dans cette vidéo, on y voit des hommes en tenue (force de l’ordre) passés à tabac des individus à même le sol, qui seraient des ivoiriens. Ces agents seraient des nigériens. C’est de là qu’est partie ces heurts.

Avec les éléments en notre possession, nous pouvons affirmer que ces violences filmées ne se sont pas déroulées en territoire nigérien mais plutôt des faits du Nigéria. Il s’agit en réalité d’une vidéo sortie de son contexte.

Plusieurs sources parlent d’une vidéo datant de 2019 et qu’en plus les personnes qu’on voit sur cette vidéo seraient des présumés combattants du groupe terroriste Boko Haram.

Par contre, sur la toile nigériane, la vidéo en question est apparue le 17 mars 2021 sur Facebook et YouTube, et le lendemain sur twitter. Les internautes nigérians parlent d’individus arrêtés par les hommes de « l’Operation Safe Heaven » après avoir tendu un piège à des kidnappeurs dans l’Etat fédéral du Niger. D’aucuns parlent de l’Etat du Plateau.


‘‘Operation Safe Heaven’’ opération spéciale de l’armée nigériane est d’ailleurs inscrite sur une pancarte visible dans la vidéo avec les inscriptions suivantes « Slow Down Check Point Ahead. Opération Safe Heaven ». Cette force qui a vu le jour en 2010 s’occupe essentiellement de la sécurité des personnes et des biens dans les Etats du Plateau, Bauchi et de certaines localités du sud de l’Etat de Kaduna.

D’ailleurs, la personne a l’origine des violences contre les nigériens en Côte d’Ivoire a été condamnée par la justice à 5 ans d’emprisonnement et 2 millions fcfa d’amende.