Elles sont nombreuses ces femmes qui quittent leurs villages pour se rendre à Niamey à la recherche de petits boulots qui leur permettront d’améliorer leurs conditions de vies. Nombreuses sont les activités qu’elles exercent, allant des travaux domestiques, petits commerces et dans le cas de ces femmes la vente de sable.
Quittant leurs villages pour la ville à la recherche de quoi venir en aide à leurs familles, ces braves femmes vont ramasser le sable au niveau du fleuve Niger afin d’aller le vendre. Cette activité leur permet non seulement de subvenir à leurs besoins mais aussi de faire des économies qui leur permettent d’aider leurs familles.
Adama Karimou, une de ces femmes témoigne « cela fait 3 ans que j’exerce ce métier, je l’exerce à cause des difficultés que nous rencontrons au village » plutôt que de rester les bras croisés en attendant la saison prochaine, ces femmes préfèrent aller chercher leur pain à la sueur de leurs fronts.
Ici en ville dans le cadre de l’autonomisation de la femme plusieurs formations dans divers domaines sont données à l’endroit des femmes. Si ces formations étaient étendues jusqu’en zone rurale, ces femmes auraient peut-être eu un autre métier que celui-ci qui semble être pénible pour elles. Lorsqu’elles remplissent leurs récipients de sables au niveau du fleuve, elles se rendent au marché de katako afin de pouvoir écouler leurs marchandises.
Comme dans toute activité, ces femmes rencontrent des difficultés. Comme l’explique ici Adama Karimou « nous prenons le sable au niveau du fleuve pour aller le vendre au marché de Katako, on peut faire 3 à 4 tours par jour. La grande difficulté que nous rencontrons c’est le manque de vente, si nous arrivons à vendre rapidement on fera au moins 5 tours par jour malgré la distance ».
Des activités génératrices de revenus, il en existe plusieurs. Mais la particularité de ces femmes c’est les difficultés qu’elles rencontrent dans leurs commerces et le prix bas du sable qui varie de 200F à 250F les deux tasses. Toutefois, elles continuent de persévérer dans ce commerce qui leur permet de soutenir leurs familles en période de soudure.
Zeinabou Abdou Saidou