Pendant plusieurs années, des efforts sont axés vers l’amélioration de la qualité de la scolarisation au Niger. Pour atteindre cet objectif, les autorités ont réalisé plusieurs réformes pour une meilleure évolution du système éducatif. Dans son programme visant à restaurer une éducation de qualité, le gouvernement exige désormais aux futurs élèves maitres, le diplôme du baccalauréat pour accéder aux écoles normales nigériennes. Ce nouveau critère d’admission a été annoncé dans un arrêté du ministère de l’éducation nationale en date du 20 août 2021.
« Depuis son accession au pouvoir, le président Bazoum Mohamed a pris un certain nombre d’engagements parmi lesquels faire de l’école une priorité et dont le problème crucial, c’est la question de la qualité » explique au micro du Studio Kalangou, le secrétaire général du syndicat national des enseignants de base (SNEB) Alio Hassane Samna. En effet, le système éducatif nigérien fait face à plusieurs défis dont l’équité, la qualité et l’efficacité qui affectent les progrès déjà réalisés.
« Alors dans son programme volet éducation, il a été déjà annoncé que le niveau de recrutement sera dorénavant le niveau BAC » indique le SG du syndicat national des enseignants de base. Auparavant, pour être admis aux écoles normales du Niger, il fallait avoir les diplômes du BEPC, du baccalauréat ou de la licence, cependant désormais, le BEPC ne compte plus pour avoir accès à ces établissements. Ceci dans le souci de pouvoir avoir des enseignants ayant plus de niveau et ayant plus de formation pour former de bons élèves à leur tour estime Alio Samna.
Pour rappel en 2017, un test d’évaluation des compétences de 76% des instituteurs du pays en français et en mathématiques a donné des résultats catastrophiques, parce que seul un tiers de ces instituteurs a obtenu la moyenne. Ce qui a conduit une partie de ces enseignants à accepter à être former dans les onze (11) écoles normales d’instituteurs du Niger. Et dès lors, l’ancien ministre de l’éducation nationale Daouda Mallam Marthé avait relevé le niveau d’exigence de concours de recrutement de celui des écoles normales, l’obtention des diplômes pour avoir accès.
Quant au président de la République, Mohamed Bazoum, « il a assuré qu’il fera de l’éducation, un domaine dont il s’occupera personnellement » rapporte l’ANP, agence nigérienne de presse. En effet, la question de l’éducation, des enseignants doit être au cœur de toutes les réflexions au Niger. Parce que d’ici 2030, ils seront plus de 1,2 millions d’enfants nigériens à entrer au primaire contre 600 000 en 2020 selon l’UNESCO, l’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture.
L’éducation est un facteur de développement socio-économique du pays, c’est pourquoi au niveau du syndicat national des enseignants de base, le SNEB, nous l’avons toujours dit « qu’il fallait trouver des voies et moyens permettant de ramener la qualité au niveau de l’enseignement, rehausser le niveau des futurs élèves maitres avant qu’ils ne soient des maitres » souligne Alio Samna, secrétaire général du SNEB.
Interview de Alio Hassane Samna SG SNEB
Rabi Assoumane Hamani