Tensions persistantes à l’Université

Le Comité Directeur de l’Union des Scolaires Nigériens (CD/USN) a lancé à compter du mardi 18  avril 2017, un mot d’ordre de grève illimitée « suspendant toutes les activités académiques sur…
Tensions persistantes à l’Université

Le Comité Directeur de l’Union des Scolaires Nigériens (CD/USN) a lancé à compter du mardi 18  avril 2017, un mot d’ordre de grève illimitée « suspendant toutes les activités académiques sur le territoire national. »

L’organisation exige la prise en compte de ses préalables à savoir  je cite : « le départ du ministre de l’enseignement supérieur ou encore l’ouverture d’une enquête sur les évènements du 10 avril dernier ainsi que la libération sans conditions des scolaires arrêtés ».

Ousseini Sambo Soumana, Secrétaire général du Comité directeur joint par Studio Kanalgou a confirmé que son organisation avait entrepris d’interrompre les cours dans tous les établissements y compris les établissements privés. Il s’agit, selon lui d’imposer à « certains administrateurs zélés…..l’exécution de ce mot d’ordre (de grève). »

Que se passe-il à l’Université : un des reporters de Studio Kalangou s’est rendu sur le campus de l’Université de Niamey.

Témoignages d’étudiants « Jusque-là les gens viennent par dizaine par jour, pas plus, raconte un étudiant ;  la peur anime les camarades. Moi-même, j’ai appelé quelqu’un pour qu’il m’amène un truc ici, il m’a dit que sa famille l’empêche de venir par ce qu’elle même, …est consciente que des vies ont été mises en danger. »

Selon un autre étudiant, interrogé par Studio Kalangou : « Il y a une solidarité légendaire au sein des étudiants de l’université Abdou Moumouni. Nous nous sommes retrouvés effectivement en ville, moi en particulier j’ai des parents ici. Et j’ai pris d’autres camarades avec moi. Mais il faut noter qu’il y a d’autres camarades qui n’ont personnes ici, ils se sont retrouvé dans la rue, ils ont été exposés à tous les dangers. »

« Mes parents sont au village, je suis obligé de rester. Je suis présentement au quartier « recasement » (Ndr au centre-ville de Niamey), j’ai été accueilli par mon camarade. Mais dans leur concession, nous sommes tellement nombreux que cela a perturbé la vie de la famille ».

A Maradi, la réouverture du campus universitaire est effective depuis samedi dernier. Le restaurant est à nouveau ouvert.  

Le correspondant de Studio Kalangou a interrogé Soudouda Abdoulrachide étudiant en agronomie qui lui a confié sa joie d’avoir retrouvé ses camarades : « Je viens juste de regarder la liste de répartition des chambres sur le campus universitaire, je viens pour regarder le nom d’un camarade. J’ai retrouvé son nom. »

Cependant malgré l’annonce de cette réouverture, certains étudiants manquent toujours à l’appel ; et d’autres sont en train de repartir chez eux. Le chargé des affaires sociales du comité exécutif de l’UENUM Maman Garba explique « On a constaté que jusque-là les camarades n’ont pas encore regagné la cité. Et avec le mot d’ordre de grève de 72 heures lancé par l’USN,  les camarades commencent même à déserter la ville pas seulement la cité universitaire.»