Des milliers de personnes aux funérailles de l’étudiant décédé lors des événements du 10 avril dernier.

Elèves, étudiants, acteurs de la société civile, hommes politique, parents, amis et connaissances, ils étaient des milliers à participer ce lundi matin à l’enterrement de Mala Bagalé, l’étudiant en 3e…
Des milliers de personnes aux funérailles de l’étudiant décédé lors des événements du 10 avril dernier.

Elèves, étudiants, acteurs de la société civile, hommes politique, parents, amis et connaissances, ils étaient des milliers à participer ce lundi matin à l’enterrement de Mala Bagalé, l’étudiant en 3e année de sociologie, décédé suite aux évènements du 10 avril dernier.

De la morgue de l’hôpital national de Niamey au cimetière musulman de Yantala, les responsables de l’USN et leurs militants ont marché à pied pour accompagner le défunt jusqu’ à sa dernière demeure. Après la levée du corps à la morgue, un impressionnant cortège funéraire a marché en suivant le circuit habituel qui passe par le rond-point justice, Issa Beri et le rond-point Gadafawa, jusqu’au cimetière de Yantala.

Là, l’attendait une foule immense composée de scolaires, d’acteurs de la société civile, de syndicalistes, de responsables d’institution et de leaders politiques de tous bords. Parmi eux l’ex-Président de la république Mahamane Ousmane, le député Soumana Sanda du parti Lumana, Moumouni Lamido du MNSD, ainsi que le ministre de l’éducation nationale, Daouda Marté et plusieurs autres personnalités.

C’est dans ce climat chargé d’émotion que Mala Bagalé a été inhumé, devant ses parents éplorés. Ses nombreux camarades étaient présents et c’est en leur nom, que le secrétaire général du comité directeur Ousseini Sambo déclaré :

« Aujourd’hui, a-t-il déclaré, les scolaires et la population nigérienne ont rendu un dernier hommage à notre défunt, nous demandons au Président de la république de présenter ses excuses à l’Union des Scolaires Nigérien et de présenter toutes ses condoléances à la famille du défunt pour que son âme puisse reposer en paix, et nous interpellons toutes les couches sociales afin qu’elles soutiennent le comité directeur de l’USN et ses sections afin que dans les prochains jours justice soit rendue. »

Ousseini Sambo a aussi que affirmé toute solution de sortie de crise passe impérativement par la satisfaction des préalables que l’USN a posés au gouvernement, faute de quoi, une demande de marche pacifique sera déposée dès demain pour les prochains jours. 

  La veille, samedi, les négociations entre le gouvernement et scolaires, avaient tourné court.

Les représentants du comité directeur de l’USN et l’Union des Etudiants Nigériens à l’Université de Niamey ont en effet quitté la rencontre avec le chef du gouvernement Bridgi Rafini;

Ousseini Sambo secrétaire général du comité directeur expliqué à Studio Kalangou.

« On a posé comme préalable, l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante du gouvernement, la libération des détenus, le départ de monsieur Ben Omar ; ces  préalables n’étant pas réunis, l’USN a demandé de sursoir à la rencontre jusqu’à la satisfaction du préalable.

« Il faut que l’opinion le sache, on ne va pas compromettre la justice pour notre camarade Bagalé. L’USN usera, les prochains jours, de tous les moyens pour imposer au gouvernement de la 7e république, que justice soit faite. Pour Bagalé, nous ne reculerons jamais. »

Le premier ministre Brigi Rafini n’a voulu voir dans ce qui s’est passé hier qu’une simple suspension….un temps de réflexion accordé à toutes les parties pour mieux avancer dans le processus d’apaisement. Au micro de Moussa Hassane, le chef du gouvernement a déclaré.

 « En vérité on ne s’attendait pas à une conclusion tout de suite, dès la première rencontre. On a eu une première rencontre, on a situé le contexte, on a essayé de d’identifier tout ce qui peut être favorable à ce processus d’apaisement, tout ce qui peut constituer un obstacle et nous nous sommes donnés un autre rendez-vous plus tard pour que chacun de son côté murisse, réfléchisse pour avancer dans le processus. »

  « Nous avons tous pris l’engagement de continuer à œuvrer à l’apaisement ; et c’est dans ce sens,  vous vous rappelez que le gouvernement a ordonné l’ouverture des campus. Nous sommes vraiment sur la très bonne voie et je pense qu’il y a de petites questions seulement qui seront bientôt étudiées par les uns et autres pour consolider ce processus. »