5 capitales régionales dont Niamey ainsi que plusieurs autres villes importantes du pays ont été affectées ce jeudi16 mars par une longue coupure d’électricité : plus de 9 heures dans certains cas.
De 15h jusqu’aux environs de 23h, dans plusieurs villes, beaucoup d’activités ont donc tourné au ralenti ou ont été carrément à l’arrêt et beaucoup de commerçants n’ont pas pu travailler, les dégâts sont considérables.
Comment les choses ont été vécues à l’intérieur du pays ?
A Dosso, le reporter de Studio Kalangou a rencontré Mr Kimba ; entouré d’une trentaine de ses employés. Il a retrouvé le sourire ce matin du 17 mars car son moulin fonctionne enfin, après la journée perdue d’hier à cause de la coupure d’électricité ; il ne souhaite pas revivre cette situation.
«On ne peut pas dire qu’il ne peut pas y avoir coupure. Mais, dix à quinze minutes après, il faut qu’ils rétablissent l’électricité.
Et aujourd’hui si on ne gagne pas, on ne peut pas payer les factures d’électricité. Or, eux …(La Nigelec) … quand on ne peut pas payer, ils ne sont pas patients, ils viennent, ils coupent.
A 500 m de chez lui, El Hadj Karami un vendeur de produits de consommation n’est pas du tout content ; les sachets de lait qu’il vend ne sont plus consommables; une perte à gérer.
«Cette coupure d’hier c’est vraiment un problème, on n’a pas eu à vendre de l’eau fraiche et tout le lait que nous avons ici est gâté. C’est vraiment une perte. »
Toujours à Dosso, la crainte d’une reprise des coupures d’électricité en cette période de chaleur est le souci numéro un de Mr Adamou Salifou ; il est commerçant
«Ce qu’on vend ici, c’est de la volaille congelée. On ne peut pas faire deux heures de temps sans électricité. L’an passé, on a perdu des millions à cause des coupures d’électricité. Ils (la nigelec) n’ont qu’à voir comment vraiment régler cette situation, parce que vraiment une ville ne peut pas prospérer sans électricité.»
A Maradi, un citoyen excédé, par les coupures d’électricité, a réagi au micro du correspondant de Studio Kalangou ;
«Vraiment, ce n’est pas sérieux. L’appel que je lance à ces deux sociétés, la Seen (Société d’exploitation des eaux du Niger-chargée de la distribution de l’eau) et la Nigelec (la compagnie nigérienne d’électricité), c’est vraiment de tout faire pour atténuer nos souffrances.
Les garagistes, les soudeurs, et bien sur les gens qui sont dans le froid, je suis certain que ces gens ont été dans de grands problèmes hier.
Leurs activités dépendent essentiellement de l’énergie, de l’électricité, ils ont dû perdre beaucoup d’argent.
Cela fait partie des choses qui doivent alerter et la tête et la conscience des gens qui gèrent l’énergie au Niger. »
Studio Kalangou a tenté de rentrer en contact avec les responsables de la Société Nigérienne d’électricité (Nigelec) qui refusent de communiquer, pour l’instant.