Portrait de femmes

A l’occasion de la journée internationale de la femme, Studio Kalangou est allé à la rencontre de trois femmes issues de différents milieux, dans différentes régions du pays.   Une…
Portrait de femmes

A l’occasion de la journée internationale de la femme, Studio Kalangou est allé à la rencontre de trois femmes issues de différents milieux, dans différentes régions du pays.  

Une pionnière du tissage au Niger

Madame Marcel Fadima présidente du collectif des associations et ONG féminines KASSAI, une pionnière du tissage au Niger. Agée de 79 ans Fadima, sagefemme de formation est propriétaire d’un atelier d’artisanat et de formation en tissage et teinture batik depuis 1990.

Très satisfaite de son parcours, elle a expliqué à Studio Kalangou son activité : « Je fais des couvertures, des couettes de lits, des nappes de table, des couvertures murales etc. Au début, toutes les filles étaient un peu réticentes pour faire le tissage sur toiles, parce qu’elles pensaient, qu’il s’agissait d’un métier pour homme et puis c’est un métier de caste. Et ça c’était un handicap, c’est un préjugé inutile, il n y a pas de sous-métier. Elles ont vu au FESPACO et au Burkina que ce sont les femmes qui tissent et qui habillent les hommes. Et ça ca les a beaucoup motivé. »

Grace à madame Marcel Fadiama, de nombreuses filles ont été formées et se sont  installées à leur propre compte.  Aujourd’hui son ambition « c’est de créer une école de formation de jeunes filles dans ce secteur. »

 

 La vie difficile d’une mère de famille à Diffa

A Diffa, Studio Kalangou  a rencontré une mère de famille qui vit dans des conditions très difficiles, voici son témoignage : « Je viens d’apprendre avec vous que le 8 mars est la fête des femmes. Notre vie ici n’est pas facile, je suis avec mon mari et nos trois enfants et nous ne recevons aucune aide. Pour le moment nous n’avons aucune activité faute de moyen. Peut-être dans l’avenir quand nous trouverons de l’argent. Nous essayons de vivre dans ces conditions. C’est mon mari qui se débrouille pour nous trouver de quoi manger. Et ce n’est pas tous les jours que ça marche. On patiente seulement, mais ce n’est pas facile. »

 Des femmes nigériennes sont assises dans leur hutte, le 15 Juillet 2008, dans le village de Dengirgo au district Tsaoua de Maradi, ville du sud du Niger. AFP PHOTO / MUSTAFA OZER

 

Nandou, entrepreneuse en bâtiment

A Maradi, Studio Kalangou est allé à la rencontre de Hadjia Nandou plus connue sous le nom de Hadjia Nandou Mai Touwo. Depuis 2005, elle excelle dans le métier d’entrepreneur en bâtiment. Malgré la forte concurrence des hommes, Hadjia Nandou aujourd’hui âgée de 51 ans sort toujours son épingle du jeu et accumule les contrats. Elle a témoigné à notre micro : « Je construis des écoles, des centres de santé, des puits, des immeubles,  bref tout ce qui est du domaine des infrastructures je peux le faire. Seulement c’est construire des routes que je ne peux pas faire parce que je n’ai pas assez de moyens. » Hadjia Nandou Mai touwo travaille avec son mari, mais c’est elle la patronne.

Son entreprise, Tambari Nandou emploi six personnes à plein temps, et jusqu’à 30 personnes à temps partiel. Elle a notamment construit des classes pour l’école Festival de Maradi et des magasins dans le quartier Zara toujours à Maradi.

Mais aujourd’hui, les conditions de travail ne sont plus les même « Vraiment ça ne va pas. Tout le monde est conscient qu’auparavant ça allait bien mais maintenant les gens cherchent le gain facile. » Souligne-t-elle.