L’organisation non gouvernementale « International Crisis Group » a publié le 27 février, un rapport sur le Niger face à boko haram.
« International Crisis Group » élabore des analyses de terrain et fait du plaidoyer auprès des dirigeants dans un but de prévention et de résolution des conflits armés.
Dans sa lutte contre Boko Haram, l’Etat nigérien doit aller au-delà de l’approche militaire qui selon ICG, a donné des résultats mais pèsent lourd sur les grands équilibres de l’Etat, ses finances et son armée.
Les restrictions économiques imposées dans les zones de Diffa et du lac Tchad, affaiblissent certes la logistique des djihadistes, mais affectent fortement la population, notamment les jeunes.
International Crisis Group a recommandé au gouvernement et ses partenaires, entres autres « de décourager le développement de milices armées et de renforcer les efforts de médiation entre les communautés du bassin du lac Tchad, mais aussi de préparer la réintégration des militants de Boko Haram comme annoncée en décembre par les autorités, sans négliger leurs victimes, qui pourraient être frustrées par l’aide apportée à ceux qu’elles perçoivent comme des agresseurs. »
L’ONG demande également « de suspendre les restrictions économiques liées à l’état d’urgence et de lancer au plus tôt un plan de relance de l’économie de la région de Diffa et pour finir d’encadrer plus efficacement les forces de sécurité et les budgets qui leur sont alloués. »
Aux partenaires du Niger, l’organisation enfin demande d’apporter une aide concrète et adaptée aux transformations de la menace.