Le lundi 13 février, les militants de l’union de scolaires nigériens USN se sont rendus au centre régional de transfusion sanguine de Niamey pour faire un don de sang.
Première opération du genre mené par l’USN, dans le cadre de la célébration du 27ème anniversaire « des martyrs du 9 février 1990 ». Pour le secrétaire général de l’USN Husseini Sambo, en plus de représenter un acte social pour sauver des vies humaines, ce don de sang permettra de « …rappeler à toutes les organisations et surtout aux tenants du pouvoir que nous continuons à réclamer justice et dire encore à nos martyres, que nous, les scolaires nigériens, nous ne les avons pas oubliés. » a-t-il déclaré à Studio Kalangou tout en invitant le plus grand nombre d’organisations de la société civile à faire la même chose.
Cet acte citoyen a été très apprécié par la Surveillante en Chef du centre régional de transfusion sanguine de Niamey, Madame Boubacar Saley, qui demande aussi, au micro du Studio Kalangou, aux autres structures et autres bonnes volontés d’emboiter les pas à l’USN : « Grace à ce sang là qu’ils ont donné, ils vont sauver beaucoup de vies humaines, beaucoup de gens qui sont malades, qui n’attendent que ce geste pour sauver leur vie. Je les remercie beaucoup. Personne n’est à l’abri de la transfusion sanguine. Donc il faut venir vraiment donner son sang pour pouvoir sauver les femmes qui sont à la maternité et qui meurent à cause des anémies (…) Les gens ont peur de venir donner leur sang, mais personne n’est à l’abri de la transfusion. »
Pendant ce temps, des échauffourées se sont produites entre la police nationale et des élèves du CEG Lossogoungou. Ces derniers se sont opposés à l’arrestation de plusieurs de leurs camarades soupçonnés de consommer de la drogue. La police avait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.
Suite à une rumeur selon laquelle certains élèves consommaient de la drogue dans la cour de l’école, l’administration avait alors décidé, avec l’aide du bureau des élèves de mener une enquête. « Ce matin on nous a conduit vers un groupe de 4 élèves et ils ont été surpris en train de fumer. Et on a senti. Ce sont des signes reconnaissables. Donc nous avons appelé la police de la communauté urbaine qui a envoyé un véhicule pour les interpeller. Et ils sont partis avec deux élèves, les deux autres s’étaient enfuis. » a expliqué le directeur du CEG Lossougoungou, Abdoulkarim Tinni, au micro de Studio Kalangou.
Les élèves, estimant qu’il n’était pas normal que la police s’introduise dans la cour de leur établissement, se sont opposés aux forces de l’ordre, à grand renfort de jets de pierres.
Abdoulaye Amadou Secrétaire général du bureau des élèves du CEG Lossogoungou, s’est indigné ainsi au à Studio Kalangou : « On n’accepte pas que des policiers rentrent dans notre cours sans être informés. Le directeur aurait dû nous dire qu’il avait appelé les policiers. Des policiers dans la cour du collège : on ne sera jamais d’accord. Les camarades sont entrain de défendre leurs camarades. On doit défendre nos camarades quel que soit le cas. »
Selon le directeur du collège, quelques élèves ont été affectés par les gaz lacrymogènes. Ils ont cependant pu regagner leur domicile. Du coté des forces de l’ordre, aucun blessé n’est à déclarer.