En réponse aux demandes répétées des pays en voie de développement auprès des pays industrialisés pour tenir les engagements de financement des projets d’atténuation et d’adaptation, le fonds vert climat appelle les délégations à proposer des projets pertinents.
Décidé en 2009 à Copenhague, le mécanisme du fond vert destiné au financement de l’adaptation face au changement climatique représentait un geste fort de la part des pays industrialisés à accepter leurs responsabilités dans la pollution des GES. Le fond vert symbolise ainsi le principe de « pollueur-payeur » et la première notion de justice climatique en introduisant une notion de réparation et de compensation financière envers les pays les moins pollueurs. Estimé à un besoin de 100 milliards de dollars par an, le fonds ne mobilise aujourd’hui que 10% de ces engagements. Soit 10 milliards.
Michel Smitall, chargé de communication du fond vert climat, explique que, paradoxalement, le fonds ne parvient pas à dépenser cette somme, faute de projets pertinents et de garanties d’une mise en œuvre efficace.
« Les pays en voie de développement ne fournissent pas encore à ce stade les projets ou les programmes qui pourraient être financés par le fond vert. Le conseil du fond vert a suggéré qu’en 2016 on devrait décaisser 2,5 milliards, donc déjà un quart des 10 milliards qui ont été alloués. De ces 2,5 milliards, seulement 1 milliards a été investi pour l’instant. Nous sommes déjà à la fin de l’année donc il est assez difficile de créer des projets qui ont une ampleur importante pour décaisser de l’argent rapidement. Notre souci maintenant, c’est de démontrer aux bailleurs de fond que les 10 milliards qui ont déjà été mis à la disposition du fond sont très bien investis en très peu de temps. C’est pour cela que nous demandons au pays en voie de développement d’agir rapidement, de mobiliser les ministères, les ONG, les agents du secteur privé pour identifier les projets qui sont valables pour ce fond. »
Les pays en voie de développement font de leur mieux, rétorque Birama Diarra, négociateur malien qui trouve par ailleurs compliqué le mécanisme financier.
« Nous faisons déjà des efforts dans nos pays. Je prends l’exemple du Mali dont le budget national finance un programme de pluie provoqué qui coûte des milliards et qui donne des résultats. Ça c’est un effort au niveau national, mais ayant des ressources insuffisantes, tous les pays en développement ont besoin d’un appui financier. Et donc il faut un mécanisme de financement assez ardu que les pays développés puissent mètre d’avantage de cachet pour qu’il y a plus de ressources. »
Une nouvelle tranche de collecte de fonds commencera en 2018 pour atteindre les objectifs de 100 milliards de dollars par an pour 2020.
Déjà, les experts estiment que le coût de l’adaptation dépasse largement les 100 milliards de dollars par an. Le chiffre de 200 milliards circule dans les assemblées