Le collectif d’avocats qui défend les 24 personnes, accusées de préparer un coup d’Etat l’an dernier au Niger, a dénoncé ce 30 août « un dossier sans preuve » ainsi que « le non-respect » des droits de leurs clients.
Un des avocats, Me Moussa Yacouba a ainsi affirmé : « le ministre de la défense nationale, au cours d’un point de presse, a exhibé des preuves qui lui » ont « permis d’affirmer que nos clients avaient reconnu les faits, et cela avant même leur inculpation. »
« Cela » a-t-il poursuivi, « a suscité la réaction énergique de tous les avocats du Niger et même de la communauté internationale. Les pièces alléguées par le ministre de la Défense ne figurent pas à ce jour au dossier. Les enregistrements et autres communications ont été retirés de la procédure alors même que c’est sur leur base que l’enquête préliminaire avait été engagée».
« Quant aux civils impliqués », a aussi déclaré l’avocat, « ils ont tous, pour seul tort, leur proximité supposée avec Monsieur Hama Amadou, (ancien premier ministre du Niger et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016)» a affirmé Me Moussa Yacouba.
Rappel : le 19 août dernier, la chambre de contrôle d’instruction du tribunal militaire avait rejeté la demande de mise en liberté provisoire des personnes impliquées dans cette affaire.