Le Niger a célébré, ce mercredi 3 août, le 56ème anniversaire de la proclamation de son indépendance.
Cette célébration est aussi appelé communément « Fête de l’arbre », car depuis1975, par décision du Conseil militaire suprême (CSM) du général Kountché, chaque nigérien est appelé à planter un arbre pour préserver l’environnement et ainsi lutter contre la désertification.
Le président de la république Issoufou Mahamadou a donc présidé ce mercredi 3 aout à cette cérémonie et planté un arbre. Près de 9000 arbres doivent être plantés sur un des boulevards de la capitale Niamey dans le cadre d’un programme d’embellissement.
Cette année, la « Fête de l’arbre » a pour thème : « Mobilisons-nous et changeons de comportement pour la gestion durable de nos ressources naturelles ». Chaque nigérien est ainsi appelé à planter un arbre mais surtout à l’entretenir.
Présent à cette cérémonie, le ministre de l’environnement et du développement durable, Wassalké Boukary, lancé un cri d’alarme concernant la situation écologique du pays
Ainsi, au plan de la biodiversité, et concernant plus particulièrement notre patrimoine faunique, il a déploré le fait que « l’effectif de la population d’addax (addax : espèce d’antilope qui peuple les déserts et savanes arides) est en très forte régression alors que certaines espèces comme l’oryx (l’oryx est une antilope, au corps beige ou blanc) ou l’autruche ne se rencontrent plus à l’état naturel ».
Parlant de « situation d’état d’urgence écologique », il a noté qu’elle est, certes, « aggravée par les effets du changement climatique mais aussi par des comportements inappropriés » ; le ministre a ainsi souligné que « la destruction de la biomasse résulte en grande partie des défrichements inappropriés… et la prédominance du bois pour la production d’énergie culinaire ».