Le programme Kandadji était à l’ordre du jour ce mardi d’une réunion à la primature à Niamey des ministères techniques et des bailleurs de fonds. Il s’agissait de passer en revue l’état d’avancement des travaux.
Parmi les sujets abordés, celui de la réinstallation des populations.
A l’issue de cette séance de travail, Ouhoumoudou Mahamadou directeur de cabinet à la présidence a indiqué « qu’une étude serait lancée incessamment pour une durée d’un an et qu’à l’issue de cette étude, un certains nombres d’activités seraient entreprises dans le cadre (d’un) plan d’aménagement et de réinstallation des populations : infrastructures sociales, aménagements hydro-agricoles pour compenser les terres qui auraient été immergées.
De son côté, le Haut-Commissaire au barrage de Kandaji, Amadou Harouna, a souligné le caractère multinational du projet : « Quelque part, c’est un projet qui concerne aussi le Mali. Donc, il est de bon ton que les deux Etats échangent …pour voir comment aller en avant…L’eau, qui va être retenue, va impacter un peu le territoire malien. Il y a des populations maliennes qui vont (devoir) être recasées…Nous avons déjà traité cette question-là avec tous les pays riverains parce que le fleuve appartient à toute la région ».
Autre participant, Mouldi Traore, représentant la Bad, qui a souligné l’implication des partenaires techniques et financiers du Niger : « Nous savons tous que nous ne pouvons pas construire un barrage et le remplir avec de l’eau sans assurer que les populations soient réinstallées dans des bonnes conditions. Donc les partenaires se sont engagés à apporter l’appui technique et financier au gouvernement du Niger pour cette phase cruciale de programme…si tout va bien en fin 2020 début 20121 nous aurons un barrage rempli d’eau. »
La construction du barrage de Kandaji, évoquée bien avant l’indépendance du pays, en 1960, a connu de nombreux retards dus à des difficultés de financement notamment.
L’ambition est de construire une digue de 28 m de haut et de 8,5 km de long, avec une capacité de retenue des eaux du fleuve Niger de 1,6 milliard de m3, un minimum de 10 000 ha de surfaces irriguées, 38 000 personnes déplacées et une puissance de 132 MW.
L’objectif est double : produire de l’énergie, mais aussi aménager la vallée après avoir stabilisé le débit du fleuve, grâce à un écoulement minimal de 120 m3 par seconde.