Le monde entier célèbre ce jour la journée de lutte contre la drogue.
Au Niger, le Ministère en charge de la Justice, et la Commission de Coordination de Lutte contre la Drogue ont procédé, ce matin, sur la route de Dosso, à l’incinération d’une importante quantité de drogue. Il s’agit notamment de plus de 106 kg de cocaïne, plus de trois cent mille grammes de cannabis, un peu plus de cent milles comprimés de tramadol et 21 comprimés de diapason.
Le président de la Commission nationale de coordination de lutte contre la drogue, Amadou Morou, fait le point de la situation de la consommation de ces stupéfiants. Il est au micro de nos collègues de la radio Anfani, partenaire de Studio Kalangou.
« Outre ce produit, il a été saisie par l’Office central de lutte contre la drogue, 331.650 grammes de produits pharmaceutiques contrefaits. Cette statistique démontre également que notre jeunesse est particulièrement affecée puisque sur 763 personnes interpellées, 460 sont âgées de 18 à 29 ans.
Si le nombre de saisies de certains produits, a diminué, cependant cela ne doit pas trop nous réjouir, dans la mesure où les séances de sensibilisation de cette semaine ont montrées que notre jeunesse est gravement touchée par l’usage de la drogue et de substances psychotropes. Elles ont également montré, témoignages à l’appui, que de nombreuses familles ont été endeuillées, d’autres souffrent énormément psychologiquement et physiquement à cause de l’attitude de leurs enfants toxicomanes.
Pour préserver notre jeunesse, et nos familles du danger que représentent la drogue et les substances illicites, la Commission a besoin de moyens substantiels pour mettre en œuvre le plan d’action évoqué plus haut.
Lorsqu’on constate que, dans le budget 2016, aucun franc n’a été prévu pour le fonctionnement, il y a lieu d’interpeller le gouvernement et lui demander d’accorder une attention particulière à la lutte contre la drogue à travers un appui consistant à la Commission nationale de coordination de lutte contre la drogue, au Service de prévention et de répression ainsi qu’aux organisations de la société civile œuvrant dans le domaine ».