Reprise la semaine dernière des épreuves du 1er groupe du BEPC à Kazoe dans le département de Gouré, région de Zinder. Les autorités académiques se sont en effet aperçus qu’un certain nombre d’étudiants avaient fraudé ; la Haute autorité de la lutte contre la corruption et les infractions assimilés-HALCIA a été saisie de l’affaire.
Notre correspondant à Zinder, Ali Keita s’est entretenu avec Sinni Ibrahim Kaigama, Directeur régional des enseignements secondaires.
Voici ce que celui-ci a déclaré :
« Nous avons réalisé que certaines copies étaient similaires. Nous avons rendu compte au ministère. Et le ministère nous a instruit de déterminer l’ampleur de la fraude. Après examen de toutes les copies, nous avons constaté que tous les centres étaient touchés ; alors, le ministère nous a demandé de reprendre les épreuves. »
Interrogé sur le sort des fraudeurs, Sinni Ibrahim Kaigama a jouté : « cela ne relève pas de nous ; ce qui est sûr, c’est que la Haute autorité de la lutte contre la corruption et les infractions assimilés-HALCIA a été saisie et continue ses investigations »
De son côté, le Ministre de l’enseignement supérieur, Mohamed Ben Omar a profité d’un déplacement à Agadez pour évoquer la question de la fraude, et ce à quelques jours de l’organisation du baccalauréat 2016. « Nous nous devons de superviser cela avec attention. Face à ce qui s’est passé ces dernières années, ces fraudes en cascade, ces diplômes totalement dévalorisés, nous avons décidé d’y mettre fin ».
La corruption aux examens constitue un véritable fléau qui gangrène la société nigérienne. Récemment, lors d’une session de recrutement d’agents de l’Etat du ministère de la santé, plusieurs indices de fraude ont été constatés par les autorités judiciaires. Des enquêtes approfondies
ont été menées et ont débouché sur l’arrestation d’une dizaine de personnes qui ont été inculpées pour « fraude aux examens » et « fait de corruption ».
Ces derniers, d’après la loi, risquent d’un mois à plusieurs années d’emprisonnement et des amendes.