Journée mondiale des réfugiés : 60 000 réfugiés maliens vivent au Niger

Ce lundi 20 Juin la communauté internationale a célèbré la journée mondiale des refugiés. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés(HCR), ces réfugiés sont actuellement plus de 50 millions dans le monde…
Journée mondiale des réfugiés : 60 000 réfugiés maliens vivent au Niger

Ce lundi 20 Juin la communauté internationale a célèbré la journée mondiale des refugiés. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés(HCR), ces réfugiés sont actuellement plus de 50 millions dans le monde forcés de fuir leurs pays à travers le monde à cause des guerres ou des autres violations des droits de l’homme. Au Niger près de 60 000 refugies maliens sont actuellement repartis dans les régions de Tahoua, Tillabéry et Niamey.

Une manifestation a été organisée ce lundi par le HCR Niger à l’école Dar Es Salam de Niamey pour leur rappeler qu’ils ont la sympathie des autres.

Mossis Bokoum est Président des refugiés maliens à Niamey. Ils sont 5000 dans la capitale, et selon lui, les conditions de vie sont dures. Voici cet entretien

Mossis Bokoum: « Cette fête doit être une fête d’allégresse et de joie pour les réfugiés, pour les rappeler qu’ils ont des sympathisants, qu’ils ont des frères des parents par-ci, par-là, pour leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls. Ici au Niger, nous sommes plus de 55.000 repartis dans plusieurs camps le long de la frontière »

Journaliste : « Comment vous vivez »

Mossis Bokoum : « Vraiment la question est bien posée, surtout que c’est la journée des réfugiés, où on doit rappeler exactement notre vie depuis qu’on est là. Depuis 2012 nous sommes là, nous avons fui la guerre. Il n’est pas facile à quelqu’un de décamper, qui est né dans un milieu jusqu’à 50 ans 60 ans, décamper et partir. Ça fait 4 ans, ce n’est pas 4 jours. On est embourbé. Embourber comme un véhicule dans la boue. Embourber pourquoi, parce que depuis que nous sommes là, on n’a pas été prévu alimentairement par aucune structure officielle. Nous vivons sur des demandes, nous allons de famille en famille, de personnalité à personnalité, plaider nos causes, plaidoyer…C’est comme ça que nous vivons et nous sommes là  ».

Journaliste : « Une sorte de mendicité ? »

Mossis Bokoum: « Nous sommes même des mendiants »

Journaliste : « Mais il y a des structures d’accueil, vous avez été accueilli ? »

Mossis Bokoum : « Y’en a pas ».

Propos recueilli par Hamado Moumouni.