Le mena du Niger, l’équipe nationale de football ne pourra plus jouer en rencontre officielle sur son emblématique stade, construit en 1989 avec une capacité de 35.000 places. La nouvelle est tombée le 5 avril dans une lettre officielle de la Confédération Africaine de Football (CAF) adressée à la fédération nigérienne de football.
Après plusieurs missions d’inspection de la CAF, le stade Seyni Kountché est finalement retiré de la liste des stades homologués par la CAF et la FIFA. C’est ce qui a finalement amené la CAF à interdire la tenue des prochaines sorties du onze national au stade Général Seyni Kountché de Niamey.
Dans le rapport de la CAF, il ressort clairement que le stade Général Seyni Kountché ne répond plus aux normes imposées par l’instance internationale du football (FIFA). Parmi les exigences imposées par la CAF il faut noter : une mise à niveau du stade dans son ensemble, l’installation d’un nouveau gazon naturel ou hybride, l’amélioration de l’éclairage et des tribunes …
Pour rappel, cette interdiction intervient après une approbation temporaire accordée par la CAF pour la tenue des matchs pour les éliminatoires de la coupe du monde 2022 et les éditions des interclubs (coupe des confédérations et la ligue des champions des clubs Africains). La coupe des confédérations où l’USGN a récemment défendu les couleurs nationales face à d’autres clubs du continent.
Les conséquences de la suspension du stade Général Seyni Kountché pour le Niger
Pour Abdel Malik Koudizé, journaliste sportif : « c’est une mauvaise nouvelle de savoir que son équipe nationale n’a pas de stade, que son pays de manière générale n’a pas d’infrastructure pour accueillir les matchs de son équipe nationale » il ajoute que la première conséquence est d’ordre humaine : « déjà savoir mentalement que l’hymne national du Niger sera chanté dans un autre stade quand le mena national joue ». Sur le plan économique « c’est un grand manque à gagner pour le stade et pour la fédération nigérienne de football ». L’équipe nationale jouera ses matchs dans un autre pays sans oublier la location d’un stade, d’un avion pour acheminer l’équipe et son staff, la vente des billets qui ne sera plus géré par le Niger, sans écarter la possibilité de la non-diffusion des matchs du Niger par l’ORTN. Pour Abdel Malik Koudizé : « la solution passe par un gros travail pour mettre le Stade Général Seyni Kountché à niveau ».
Il faut noter que pour la CAF, le Stade Général Seyni Kountché est très ancien et nécessite d’importants travaux de rénovation pour pouvoir accueillir des matchs internationaux de football. L’approbation définitive du stade ne sera accordée au Niger que quand tous les points soulevés lors de ces inspections seront résolus.
Interview de Abdel Malik Koudizé
Adam Yerima Sariou