Conflits et paix deux notions distinctes et complémentaires à la fois, qui vont de paire au Sahel.
Au Sahel, ces concepts sont au cœur des échanges politico-sécuritaire ; un enjeu stratégique de souveraineté pour les gouvernements locaux. Particulièrement dans la zone des trois frontières partagées par le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
En plus, la jeunesse est au cœur de ces enjeux ! Embrigadée et enrôlée de force via des doctrines extrémismes et violentes. Les jeunes ne sont pas à l’abri des groupes armés non-étatiques, GANE, ou encore des troubles communautaires.
Donc, des acteurs majeurs pour la réponse qu’on donne aux conflits et à la contribution apportée à la paix. D’où la nécessité de les protéger contre ces pièges.
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Au Niger, les acteurs de développement, Etatiques, organisations non-gouvernementales, société civile ou encore les agences onusiennes combattent l’extrémisme violent et les violences communautaires. Et cela, en mettant les jeunes au-devant de cette lutte.
Conflits et paix ?
Plusieurs jeunes nigériens ont été formés par une ONG de la place sur les concepts de conflits et de paix, ce sont les jeunes ambassadeurs pour paix.
Rabiou Yacoubou Housseina, est l’une de ses ambassadrices de paix au titre de la région de Tillabéri. Sa région, qui est au cœur de la zone des trois frontières, et touchée par l’insécurité. « Le conflit, c’est juste une contradiction quand deux personnes ont une idée opposée ; c’est ce qui créé le conflit, mais c’est sa mauvaise gestion qui mène à la violence ». C’est ce qu’a déclaré Housseina. Elle ajoute que, « c’est sa mauvaise gestion qui est à la base de tous les problèmes dont nous faisons face actuellement ».
Pour la jeune ambassadrice, « la paix ! C’est lorsque les gens sont en harmonie, lorsque les personnes vivent en harmonie, il n’y a pas de guerre, on parle de paix ». Cette paix, dit-elle, « est très facile à détruire, mais on prend du temps à la reconstruire ».
On est à même d’éviter un conflit lorsque l’on connait sa signification nous confie Amadou Bello Rachida, jeune ambassadrice pour la paix de Maradi. « Je sais ce qu’est la notion du conflit, je sais ce qu’est d’avoir un terrain d’entente. Mais la personne avec laquelle je suis en conflit, est-ce qu’elle en a connaissance ? » Une question non négligeable selon Rachida. C’est en fonction de cela qu’elle pourra « agir afin de transformer ce conflit en paix ». Ou mieux encore sensibiliser deux protagonistes pour qu’ils aient cette notion de paix et de conflits.
Housseina et Rachida sont unanimes, la paix est possible en agissant sur les causes. « Souvent, c’est la pauvreté qui mène à des violences ou à même l’insécurité ; si on essaye d’éradiquer ces problèmes, je crois, que la paix sans pour autant la stimuler ; elle va venir » a déclaré Amadou Bello Rachida.
Pour Rabiou Yacoubou Housseina, « nous avons été recrutées et formées dans le but de contribuer à la restauration de cette paix avec beaucoup de volonté ».
Faride BOUREIMA.