Les autorités nigériennes ont pris la décision de fermeture de certains établissements de formation de santé.
Au total, treize écoles de formation professionnelle privées en santé ont été fermées. Des fermetures intervenues à la suite de contrôles effectués dans ces écoles par l’inspection générale des services de santé.
Selon le ministre de la Santé publique du Niger, Dr Idi Illiassou Mainassara, des manquements ont été relevés par l’inspection générale de service de santé. « Ces fermetures font suite à des inspections qui ont concerné pratiquement toutes les écoles de santé publiques et privées. Il a été constaté des irrégularités dont certaines majeures et les autres qui ont eu des mises en demeure sont mineures au niveau des régions ». Les irrégularités majeures sont liées au « manque d’encadrement mais, également de toutes les conditions requises pour un enseignement de qualité en matière de soin de santé n’étaient pas réunies ».
Ce qui a conduit les ministères de tutelle à procéder à des fermetures. C’est d’ailleurs dans une dizaine de lettres que le ministre des enseignements techniques et de formations professionnelles, Kassoum Mamane Moctar a informé les fondateurs de ces établissements de leur fermeture.
Presque toutes les écoles de formation en santé se trouvant dans les départements ont été fermées. « Au niveau de ces départements, les conditions ne sont pas réunies pour avoir une formation de qualité, une pratique régulière avec tout ce qu’il faut comme unité de soin » a déclaré Dr Idi Illiassou Mainassara au micro de Fahdel Alou, correspondant de Studio Kalangou à Gaya.
Certaines écoles de formation de santé de Niamey et dans les chefs-lieux des régions n’ ont pas également échappé à ces fermetures.
Des échanges ont eu lieu entre les autorités et l’association des fondateurs des écoles privés. « Des échanges très fructueux » selon le ministre nigérien de la santé. Avant d’ajouter qu’ils ont compris la décision du gouvernement, « non seulement, c’est pour la qualité de la formation, mais c’est pour préserver la santé de la population ».
Un minimum est à observer pour assurer ces formations. Comparativement, aux différents plateaux techniques disponibles dans les chefs-lieux de régions, les départements sont dépourvus de toutes ces possibilités.
Selon le ministre nigérien de la santé publique, dans les départements, il est impossible en tout cas de croire à ce qu’il ait une formation de qualité, des stages pratiques. C’est impossible !
Dr Idi Illiassou Mainassara n’a pas manqué de rappeler qui 18 centres de santés ont été sanctionnés parmi lesquels 16 ont été mis en demeure pour des manquements ou des délais pour se conformer. « Il s’agit des centres de soin dont l’ensemble se trouve sur la ville de Niamey, 2 sont totalement fermés en attendant qu’ils se régularisent ». En somme, « si ces centres ne prennent pas des dispositions pour mettre en œuvre ses recommandations, ils seront fermés ».
Pour finir, Dr Idi Illiassou Mainassara, ministre de la Santé publique du Niger, souligne qu’après la demande d’autorisation, il est nécessaire que les fondateurs fassent une demande d’exploitation. Toutes les conditions doivent être réunies avant d’ouvrir son établissement.
Faride Boureima.