Le Niger à l’instar des autres pays du monde célèbre ce jour 22 mars 2017, la journée mondiale de l’eau. Cette année la célébration intervient au moment où beaucoup de quartiers de Niamey et Maradi manquent d’eau.
Le temps passe et à Maradi la question de l’eau n’est toujours pas résolue. Dans certains quartiers de la ville, il faut se lever en pleine nuit afin de pouvoir espérer faire des réserves d’eau. Notre correspondant Mohammed Mamane raconte :
Nous sommes au quartier Ali Dan Sofo le quartier chic de Maradi, Salissou Issa, un habitant du quartier s’étrangle de colère face à la pénurie d’eau :
« Tu vas voir pendant la journée tu n’as pas d’eau, jusqu’à 2h – 3h du matin. C’est un sérieux problème. Ceux qui n’ont pas de véhicule comment peuvent-ils aller chercher de l’eau ?
Heureusement il y a des commerçants qui ont installé des forages un peu partout dans le quartier. Si tu as un peu d’argent, tu donnes aux enfants, ils vont partir te chercher un peu d’eau.
Mais sinon, vraiment c’est un sérieux problème. Parfois surtout en avril mais, je suis sûr de rester plusieurs semaines sans eau. »
Salissou Issa n’est évidemment pas le seul à souffrir et à se plaindre des coupures d’eau, en cette période de canicule. C’est aussi le cas de Mahamadou Salissou qui habite Soura Bildi. Apres 7h du matin il sait qu’il n’a aucune chance d’avoir de l’eau au robinet :
« Dès mars ou avril, les problèmes commencent. Avant minuit ou une heure, impossible d’avoir de l’eau chez moi, ce n’est qu’au mois de juillet, que les pluies vont commencer que la situation s’améliore. Même hier, il a fallu attendre 20h pour que ma famille puisse recueillir de l’eau à la pompe. »
Le chef d’agence de la société d’exploitation des eaux du Niger (la Seen) Doudou Habibou n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet au micro de Studio Kalangou, « pour ne pas créer la panique » dit-il. Il tient à faire remarquer cependant, nous il a-t-il dit, hors micro, que malgré les problèmes, on a enregistré une nette amélioration. Il précise aussi que la baisse de pression est surtout constatée en fin de soirée.
A Niamey, la capitale du pays fait également face à cette situation de manque d’eau. Un passant s’est interrogé au micro de Studio Kalangou sur l’origine de ces pénuries : « L’eau n’est pas du pétrole, c’est une simple matière qui est là à coté de nous, elle est en train de couler. Alors, pourquoi ? »