Assemblée parlementaire de la Francophonie réunie à Luxembourg des débats animés, des résolutions non contraignantes

Le rideau est tombé, mardi soir, sur la 43ème session de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie. A Luxembourg, durant une semaine, les 600 participants ont débattu des préoccupations de l'espace…
Assemblée parlementaire de la Francophonie réunie à Luxembourg des débats animés, des résolutions non contraignantes

Le rideau est tombé, mardi soir, sur la 43ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie.

A Luxembourg, durant une semaine, les 600 participants ont débattu des préoccupations de l’espace francophone.

Et les sujets chauds étaient africains, comme a pu constater Studio Kalangou:

Le dossier le plus délicat a sans nul doute été la menace d’exclusion qui plane sur le Burundi, accusé par les organes de la francophonie de violer les droits de l’homme. La délégation burundaise était en colère hier à l’ouverture du sommet. Pour la deuxième vice-présidente du parlement burundais, Jacquie Chantal Nkurunziza,  l’OIF fait une lecture erronée de la situation dans son pays qui s’est « nettement améliorée » depuis quelques années selon elle. « Il y a une nette évolution sur le plan sécuritaire, sur le plan politique, sur le plan social. 2015, le mois d’avril, il y a eu des perturbations mais pour l’instant c’est terminé. La situation qui régnait en 2015 n’est pas la même en 2017 a t-elle déclaré au micro de Studio Kalangou »

Autre sujet au cœur des débats, le climat politique dans le pays francophone le plus peuplé d’Afrique: la République démocratique du Congo. Un accord devrait être ratifié par les élus qui ont fait le déplacement. Geneviève Inagosi, députée nationale congolaise, se dit optimiste sur la possibilité de trouver un accord qui aurait une portée surtout symbolique.

« De bonne foi, la majorité présidentielle est engagée à la bonne mise en œuvre de cet accord-là. Il y a encore des problèmes par ce que une frange de l’opposition estime que certaines dispositions de l’accord ne sont pas bien mises en œuvre, ils les récusent. Notamment en ce qui concerne l’arrangement particulier. Mais le dialogue est permanent. Je pense que les petits points de divergence qui continuent encore de persister jusque-là pourront bel et bien dans un bref délai, trouver une solution »

Toutefois selon la délégation congolaise, la tenue d’élections est conditionnée par l’apaisement des tensions dans le Nord-Est et le centre de la RDC en particulier dans les régions des deux Kasaï et du Nord Kivu. 

Autre sujet abordé au cours de cette réunion, la situation en République centrafricaine. Les parlementaires de ce pays ont dit haut et fort qu’ils ne voulaient pas d’amnistie pour les personnes reconnues coupables de crimes contre l’humanité alors que le gouvernement souhaite négocier avec les groupes armés.

C’est avec fermeté, que le président de l’Assemblée nationale centrafricaine Karim Mikassua a réitéré, dimanche, en commission sa position :« La sécurité est une condition nécessaire pour que les centrafricains vaquent à leur activité. Mais vous avez des fauteurs de troubles. Ces fauteurs de troubles sont identifiés, les crimes sont documentés à partir de là, nous nous ne voyons pas comment vous pouvez sacrifier la justice ( sur)  l’autel d’une recherche d’amnistie. »

Les débats de Luxembourg auront donc été marqués par une très grande franchise des intervenants. Il faut cependant noter que si toutes les résolutions soumises à l’assemblée ont été adoptées, aucune ne revêt de caractère contraignant pour les Etats.