Un confit communautaire a éclaté la semaine dernière dans les communes de Dessa et Ayorou.
Ces affrontements ont provoqué la mort d’une dizaine de personnes sur les Îles de Daya Peulh et Daya Alim Zataré. À la date du 3 mai 2023, les autorités départementales d’Ayorou ont recensé environ 2600 personnes déplacées soit près de 370 ménages. Ces déplacés proviennent de 52 villages des deux communes rurales cités plus haut. Tous fuyants les affrontements.
Arrivée dans le chef-lieu du département, la majorité des déplacés ont trouvé refuge à l’hôtel Amenokal. Plus de 380 femmes et enfants s’y sont réfugiés.
« Sans aucune distinction ; ces gens sont arrivées et se sont mis à tuer et bruler les maisons ». Une incompréhension selon une personne rencontrée par Studio Kalangou à Ayorou. « En ma connaissance quinze personnes ont été tuées dans les Îles de Kandadji » rapporte ce dernier.
« Ils ont mis le feu aux maisons, dès qu’ils ont commencé nous avons fui pour regagner la rive droite » confie une rescapée au micro de Studio Kalangou. « Nous sommes retournés après qu’ils aient fini de mettre le feu dans tout le village ». Elle souligne que, « c’est par un contournement que nous sommes rentrés au village ».
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Parmi ces déplacés l’on retrouve des personnes retournées dans leurs villages qui ont de nouveau abandonné leurs maisons en raison des violences.
Insécurité à Ayorou
Dans la nuit du dimanche à lundi, vers 1h du matin, des individus armés non identifiés ont fait irruption dans deux quartiers de la ville d’Ayorou. Le bilan fait état d’une petite fille blessée par balle au bras ainsi qu’un homme tué. Deux autres ont été blessés aux jambes, et du bétail emporté.
Par ailleurs hier soir, des hommes armés ont fait irruption dans le village de Farey. Un village vidé de ses habitants où les assaillants ont brûlé les maisons vides.
Selon les autorités locales, plus 2600 déplacés ont été recensés à Ayorou à la date du 03 mai 2023. Ils proviennent de 52 villages des communes de Dessa, Ayorou et Gorouol.
Vox-pop des personnes ayant fui les violences
Faride BOUREIMA