Dans le but de créer un noyau de personnels compétents, apte à former lui-même ses agents, le génie militaire français vient de former, à Niamey, les cadres des 1er et 2ème bataillons du génie nigérien. Une opération de formation à la ‘’fouille opérationnelle complémentaire’’ au profit de la direction centrale nigérienne du génie militaire et des infrastructures (DCGMI) délivrée dans le cadre de la coopération de Défense Niger-France et à la demande des Forces armées nigériennes (FAN).
Selon le communiqué de presse de l’Ambassade de France au Niger distribué à cet effet, « l’objectif du stage était d’arriver à maîtriser les savoir-faire techniques et tactiques visant à priver l’ennemi de divers types de ressources (par exemple : éviter qu’il arrive à recueillir du renseignement sur les FAN, ou encore protéger des cibles nigériennes potentielles). Envoyé par le 17ème régiment du génie parachutiste français, le capitaine Egon a débuté cette formation par une phase théorique suivie d’une mise en application de cas concrets et d’exercices pratiques réalisés sur le terrain ».
Les stagiaires pourront maintenant former de futurs formateurs à la reconnaissance en zone d’opération car ils maîtrisent les méthodes spécifiques permettant de reconnaitre les zones polluées par munitions tirées non explosées, ou les zones minées. C’est en effet à partir de ces reconnaissances que l’on peut évaluer précisément la menace MUNEX (munitions et explosifs) afin d’autoriser le déploiement des forces ou le retour des populations civiles en toute sécurité.
La partie nigérienne (la DCGMI) a été très réceptive à cette formation et souhaite mettre rapidement en œuvre ce savoir-faire au sein de ses troupes déployées en opération, dans les zones menacées.