Après une journée de mercredi tumultueuse qui a abouti à la déclaration de l’armée annonçant la prise du pouvoir et la suspension des institutions de la 7ème République, Niamey, la capitale nigérienne, s’est réveillée ce matin dans une atmosphère calme.
Aux abords du palais présidentiel en début de matinée, la circulation était fluide, bien que l’axe menant à l’État-major soit fermé au public. Des éléments de la garde présidentielle sont visibles, accompagnés d’armes lourdes, gardant l’entrée de la zone. Certaines institutions proches, comme l’Institut National de la Statistique, sont restées fermées.
Devant le siège de la Télévision Nationale du Niger, RTN, malgré un dispositif imposant de militaires et des membres de la garde nationale inhabituellement présents, tout semble fonctionner.
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Cependant, un peu plus loin, dans le centre-ville, plus précisément à la Place de la Concertation devant l’assemblée nationale, des milliers de personnes se sont rassemblées pour exprimer leur soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir la veille.
D’autres manifestants se sont dirigés vers le siège du PNDS-Tarraya, le principal parti au pouvoir, où les militants de ce parti sont censés rendre public une déclaration. Cela intervient avant la publication du communiqué numéro 5 du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, suspendant toutes les activités des partis politiques.
Au siège du parti PNDS-Tarraya, quelques jeunes manifestants ont franchi les limites de la protestation en incendiant plusieurs véhicules et en s’en prenant aux bâtiments, dont celui abritant l’état-major du parti. Rappelons que ce parti détenait le pouvoir avant le coup d’État d’hier.
Rappelons aussi que dans l’après-midi du 26 juillet, des partisans du président déchu, Mohamed Bazoum, se sont réunis à la Place de la Concertation pour protester contre la tentative du putsch. Peu après les manifestants se sont dirigés vers la Présidence du Niger, où, ils ont été dispersés par des tirs à balles réelle.