6 ans après les accords de Paris sur la conférence des parties des nations unies pour le climat COP 21 et à la veille de la COP 26, les pays n’ont pas enregistré d’avancées significatives dans la lutte contre le réchauffement climatique. Selon les experts, ce réchauffement risque d’atteindre 3 voire 4 degrés à l’avenir.
Selon Janet Rogan, l’ambassadrice régionale pour l’Afrique et le moyen Orient à la COP 26 en Ecosse, à l’issue de l’accord de Paris, les pays avaient pour objectif de ne pas dépasser le seuil de « plus de 1,5 degré depuis la période préindustrielle ». Se basant sur des études scientifiques, l’ambassadrice explique que si rien n’est fait, « nous aurons un réchauffement entre 3 et 4°C, ça c’est trop ! »
La lutte contre le réchauffement climatique doit prendre en compte non seulement les besoins des populations mais aussi avoir les ressources et capacités nécessaires pour y faire face.
Il existe un lien entre la sécurité et le changement climatique explique Janet Rogan, « Pour être capable de lutter contre les changements climatiques, il faut aussi faire quelque chose pour la stabilisation, pour la sécurité, il faut que les populations puissent vivre » sur leurs espaces.
En plus des mesures prises par les pays lors de la COP21 pour limiter les émissions des gaz à effet de serre, ces pays doivent faire « un rapport, chacun d’entre nous, là ensemble nous pouvons voir ; qu’est-ce-que nous pouvons faire en plus ? Comment élever notre ambition au niveau national pour changer ça ? » Des questionnements qui seront débattus pour voir les résultats selon les pays a confié l’ambassadrice régionale pour l’Afrique et le moyen Orient à la COP 26 lors de son passage au Studio Kalangou.
Parmi les cinq (5) thématiques sur lesquelles se base le gouvernement britannique pour la campagne de la COP26, figure l’adaptation et la résilience. Une thématique importante pour l’Afrique, ici le changement climatique s’observe à travers l’agriculture, la désertification, des inondations, l’ensablement, l’inégale répartition des pluies. « Il y a beaucoup de choses qui ont déjà changé… Il faut s’adapter » estime Janet Rogan, l’ambassadrice régionale pour l’Afrique et le moyen Orient à la COP 26.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)
Créé en 1988 par le programme des nations unies pour l’environnement et l’organisation météorologique mondiale, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’organisme chargé d’évaluer la science liée au changement climatique. L’institution fournit « aux dirigeants politiques des évaluations scientifiques périodiques concernant le changement climatique, ses implications et ses risques, ainsi que pour proposer des stratégies d’adaptation et d’atténuation. »
Cette institution regroupant 195 pays publiera le 09 août prochain « le résumé pour les décideurs » son sixième rapport d’évaluation pour informer « les décideurs politiques, les négociateurs internationaux sur le climat et les autres parties prenantes des dernières connaissances sur tous les aspects du changement climatique. » Le rapport sera publié, sous réserve d’approbation et d’acceptation par le Groupe, le 9 août.
Il faut noter que ce rapport comporte trois (3) parties ; les deux autres volets seront publiés début 2022.
Selon le président du GIEC « Le sixième rapport d’évaluation mettra à jour nos connaissances sur le changement climatique, ses impacts et ses risques, et les options de réponses possibles, et jouera un rôle important dans la mise en œuvre de l’accord de Paris ».
La 26e Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26) se tiendra à Glasgow (Ecosse) du 1er au 12 novembre 2021.
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Faride BOUREIMA.