Le barrage de Kandadji nécessitera 400 000 m3 de béton
Site de traitement des matériaux du barrage de Kandadi. / CC-Assoumane Aboubakr / Studio Kalangou

Le barrage de Kandadji nécessitera 400 000 m3 de béton

Le président de la République, Mohamed Bazoum a entrepris aujourd’hui une visite de travail de 48h dans la région Tillabéry. Ce matin, le chef de l’Etat nigérien était sur le chantier du barrage de Kandadji, pour apprécier le niveau des travaux.

La longueur du barrage sera d’environ 8,8 kms dont le réservoir contiendra près de 569 km3 d’eau.

Pour le démarrage des travaux, l’autosuffisance en énergie est indispensable. Le site possède sa propre usine thermique produisant 9 mégawatt d’énergie électrique assurant le fonctionnement du site, une autonomie nécessaire. En cas de coupure électrique, il faudrait 48h pour relancer la production.

Selon Himed Hafid, contrôleur adjoint des installations du barrage de Kandadji, c’est un ouvrage mixte comprenant une section construite en béton et en terre. Himed Hafid précise que la station de traitement des matériaux aura « besoin de 1 500 000 m3 d’agrégats ».

« On a 400 000m3 de béton à mettre en place en 3 ans » sur un kilomètre de long ; sachant que cette section comportera les instruments de contrôle ainsi que les équipements hydromécaniques. Quant à la digue en terre de huit (8) kilomètres, elle nécessitera un volume de « 4 500 000 m3 de terre » a expliqué Himed Hafid.

La quantité de béton et de terre nécessaire à la construction du barrage remplira plus de 1300 piscines olympiques d’un volume de 3750 m3 de trois (3) mètre de profondeur.

C’est en aval du barrage que se situe l’usine de production hydroélectrique, avec ses quatre (4) turbines de type Kaplan. Elle permettra de produire 130 mégawatts « avec une production de 630 gigawatts heures » a déclaré le contrôleur adjoint des installations du barrage de Kandadji.

Selon la Banque mondiale « le Niger a l’un des taux d’électrification les plus faibles du monde, avec seulement 10 % de sa population raccordée à l’électricité (et moins de 1 % en zones rurales). »

Grace au barrage et son réservoir, ce sont près de 45 000 hectares de terres qui seront irriguées ce qui augmentera la production agricole et renforcera la sécurité alimentaire des populations tout en améliorant les conditions de vie des populations vivant en aval.

La centrale hydroélectrique accroîtra la sécurité énergétique du pays.

« Il fournira de l’eau propre et potable aux populations vivant à proximité et créera des emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes, en favorisant l’acquisition de nouvelles compétences et en soutenant les moyens de subsistance. »

Pour rappel, c’est le 26 mars 2019 à Kandadji, au sud d’Ayorou (Tillabéry), qu’a eu lieu le lancement officiel du redémarrage des travaux de construction du barrage de Kandadji, sur le fleuve Niger, au pied du Mont Ourba.

Faride BOUREIMA.